Je viens de regarder Paul sur dpstream et voilà ma critique.
PS: donner moi des idées de film à critiquer car je suis à cours d'idée.
D'entrée de jeu, Paul constitue le cocktail rêvé tant il réunit certainement ce qu'il se fait de mieux en terme de comédie contemporaine. D'un côté, les Britishs Simon Pegg et Nick Frost à qui l'on doit Shaun Of The Dead et Hot Fuzz, mais également les Américains Seth Rogen, Bill Hader, Jason Bateman et Jeffrey Tambor... Le tout chapeauté par le réalisateur de Supergrave. Non seulement, une telle distribution fait fantasmer une forme de comédie parfaite, mais à bien y regarder, on n'en est pas si loin... Avec son histoire de geeks qui finissent par rencontrer la créature qu'ils ont toujours rêvé d'approcher (un alien à mi-chemin entre E.T. et Doc Gyneco qui n'est pas sans rappeler le Roger d'American Dad), Paul livre un charmant portrait de la pop culture cosmique américaine et de ses influences sur les rêveurs du monde entier. Et cela, non sans se jouer gentiment des us et coutumes du pays de l'Oncle Sam. Les garçons derrière la plume (Pegg et Frost) sont non seulement en terrain connu, mais démontrent surtout une fois de plus leur savoir-faire pour pasticher un cinéma qu'ils adulent sans jamais s'en moquer, utilisant les gimmicks du genre comme d'excellents ressort narratifs. Comme dans leurs précédentes démonstrations. En résulte un road-movie SF des plus improbables, dont les personnages hallucinés en font un joyeux bazar. Le compromis entre la comédie familiale pure et le foutoir vulgos de premier ordre.
En bon film clin d'œil, les références à Alien, Star Wars, X-Files, Star Trek, Predator, E.T., Rencontre du troisième type et consort sont légion, mais c'est bien l'une des rares fois où elles ne confinent pas au gavage appuyé pour s'assurer que tout le monde est réceptif. Et même lorsqu'on ne les note pas, ces références constituent souvent des gags franchement réussis, au-delà du clin d'œil pour le clin d'œil. On apprécie donc la justesse de l'humour et des péripéties (côté action, ça déménage pas mal), mais également la sensibilité du propos puisque le film demeure une jolie déclaration d'amour au public et à ces millions de fans à travers le globe qui font vivre le genre. La grande force de l'histoire repose sur le rêve américain constitué par la démesure des films et séries TV, inexistante dans n'importe quel autre pays, et faisant du Comic Con la seule Mecque adressée aux geeks du reste de la planète - en l'occurrence ici, deux Anglais. Surtout que l'ironie veut en plus que le fameux Paul ait été retenu dans la Zone 51 depuis la fin des années 40 uniquement comme conseiller technique pour Hollywood. Un étranger, donc... Il faut un certain talent pour rendre universel un film normalement réservé à une niche. Paul y parvient.
Je lui donne 8,75\10
Dernière modification par lana120799 (Le 04-02-2012 à 20h02)